C’est à cette question que se sont intéressés Marc Petit et Philippe Verdonck qui publient une nouvelle brochure « Vendre en viager » aux éditions Larcier.

La vente en viager pourrait-elle devenir demain un nouveau produit d’appel pour le marché immobilier et une alternative à privilégier tant pour les vendeurs que pour les acquéreurs ?

Sans doute, quand nous voyons, dans les médias, tant en Belgique qu’en France, l’intérêt pour cette formule pourtant longtemps décriée ou regardée avec une certaine suspicion car basée sur l’espérance de vie du ou des vendeurs.

Sous les plumes de Marc Petit et de Philippe Verdonck, le présent ouvrage a le mérite d’aborder ce sujet non seulement sur le plan pratique, et notamment en regard de l’évolution sociétale (vieillissement de la population, problèmes des pensions, difficultés de gestion, aspects patrimoniaux, etc.), mais aussi sur le plan juridique et sur le plan fiscal.

Les auteurs retiennent aussi un style direct et simple qui permettra à toute personne intéressée, simple particulier, vendeur ou acheteur, mais aussi à tout professionnel devant conseiller à ses clients cette forme d’investissement immobilier, d’en comprendre les tenants et aboutissants immédiatement et d’approfondir la question en toute sérénité au regard des buts à atteindre par les deux parties.

Même les pouvoirs publics sont de plus en plus sensibles à la vente en viager. La Région wallonne a récemment innové à ce sujet avec un régime spécifique en termes de droits d’enregistrement et en paraphrasant les objectifs qu’elle poursuit mentionnons :

« Pour le vendeur, la vente de son habitation moyennant rente viagère présente les avantages suivants :

> le vendeur s’assure un complément de revenus et évite ainsi d’imposer à ses enfants le financement d’une future dépendance ;
> la rente permet au vendeur d’obtenir les ressources suffisantes pour financer le coût éventuel d’un hébergement en maison de repos s’il doit par la suite quitter sa maison ;
> elle permet, par la même occasion, de diminuer le nombre de recours aux CPAS et d’éviter les pénalités financières appliquées par les maisons de repos en cas de retard de paiement ;
> le rendement de la rente peut être plus avantageux que la vente surtout lorsque les taux d’intérêts sont bas comme c’est le cas actuellement.

S’agissant de l’acquéreur, cela permet principalement une acquisition sans apport préalable important ». Demain, dans le cadre de la concurrence fiscale qu’elles se font, les autres Régions, Bruxelles et la Flandre, devraient suivre dans la même voie.

Maintenant, tout cela ne se fait pas à la légère, il est important que tant les vendeurs que les acquéreurs se fassent utilement conseiller par leurs notaires ou encore par des experts de la vente en viager ou en matière de planification patrimoniale et successorale.

In fine, il faut que toutes les parties y trouvent leur compte et qu’aucune ne se sente lésée.


Préface d’Olivier Hamal, Président du Syndicat national des propriétaires et des copropriétaires

 

Date : 
06/11/2019